samedi 13 août 2005

Toulouse - Munich - Rome - Naples - Sarno

Aeroport Munich

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Aeroport Munich

Dès l'aéroport, je me sens en vacances. Je sais que toutes les contraintes sont derrière moi, qu'il est trop tard pour regretter tel ou tel oubli dans la valise et que le reste, attente ou vol retardé, ne dépend pas de moi.

Pour ce voyage, néanmoins, c'est une compagnie régulière qui nous proposait le meilleur tarif... même si le trajet entre Toulouse et Rome, via Munich, n'est pas le plus direct. Et Lufthansa est comme Air France, en principe à l'heure...

Nous avions presque quatre heures d'escale à Munich, mais nous ne les avons pratiquement pas vues passer. Nous avons joué le jeu proposé par cet élégant bâtiment au design moderne, à l'espace suffisamment vaste pour sembler presque désert même un week-end de grand chassé-croisé estival. Ce calme, et la lumière bleutant l'atmosphère, font partie du luxe offert aux passagers en escale, le plus souvent des hommes d'affaires, mais aussi les touristes.

Nous avons commencé par user du bar en self-service mis à disposition par Lufthansa, qui a son hub à Munich, et opère une grande partie des vols dans cet aéroport. Thé nature ou aromatisé, café, tisane, il suffit de se servir. Le personnel en tablier jaune (couleur de la compagnie), nettoie et recharge régulièrement tous les points boissons et journaux qui jalonnent le grand hall.


Aeroport Munich

Les mini-sandwiches proposés dans les avions à la place des plateaux repas depuis que le prix du transport aérien s'est démocratisé ne suffisent pas à caler les estomacs : nous sommes donc allés remplir les notres à un comptoir de snack chaud, qui proposait d'excellents plats asiatiques. Puis nous nous sommes livrés au lèche vitrine dans les boutiques du grand hall. Horlogerie de luxe, parfumerie, vêtements, bagages, tous très bien mis en valeur et propres à tenter le passager en transit... pourvu qu'il ait le portefeuille bien garni. Ce n'est pas notre cas : nous nous sommes contentés de compléter notre bibliothèque de vacances par deux livres en anglais, dans l'un des grands tabac-journaux, qui propose aussi friandises, bouquins et gadgets en tous genres, et de tester le chocolat noir à la fraise (pas une réussite).

Aeroport Munich

Même pas eu le temps de "buller" selon Europcar, qui a installé une aire de détente au milieu du hall pour faire sa publicité avec le slogan "nous vous louons plus qu'une voiture". De toute façon, les sièges suspendus étaient pris d'assaut à chacun de nos passages, la plupart du temps par des enfants qui les utilisaient comme des balançoires.

Un dernier café, et il est déjà l'heure d'embarquer vers Rome.

Aeroport Munich

Aeroport Munich

Entre la Suisse et l'Italie, au dessus des Alpes, nous avons étés rudement secoués par un orage, dont les trous d'air ont vidé quelques tasses de café, jusqu'à ce que le commandant de bord demande à son équipage de cabine de s'assoir. Notre steward a bouclé sa ceinture sur l'un des sièges de notre rangée, et à sa pâleur, j'ai compris que son estomac était aussi retourné que le mien. Heureusement, ça n'a pas duré longtemps, et, au sortir des nuages, nous avons pu admirer le coucher du soleil, tandis que l'Airbus amorçait sa descente vers la ville éternelle.

Vol Munich Rome

Vol Munich Rome

Vol Munich Rome

Vol Munich Rome

La visite de Rome cependant n'est pas pour ce soir, elle attendra deux semaines encore. Pour aujourd"hui, nous nous sommes contentés du labyrinthe de l'aéroport, à la recherche des comptoirs de location de voiture, curieusement situés au deuxième étage du bâtiment, trois niveaux au dessus des tapis à bagages. Mais nous avons fini par récupérer notre Ford Fiesta, dont le coffre a la bonne idée de contenir toutes nos valises, ne laissant rien à la vue sur les sièges arrière, ce qui est plus prudent en Italie, surtout quand on circule dans une voiture de location : le détroussage de touristes reste un sport très en vogue sur la péninsule italienne, il ne faut pas laisser les réputations se perdre.

Celle du café en tous cas peut perdurer : j'ai bu mon premier expresso au bar d'une station d'autoroute, entre Rome et Naples, et c'est toujours bien le nectar sombre, dense et légèrement mousseux, qui couvre à peine le fond des petites tasses. Mais je l'aime ainsi, et continue de le boire sans sucre, ce qui ne laisse pas d'étonner les autochtones...

Nous sommes arrivés tard à Sarno : presque deux heures du matin. La ville n'en était pas moins animée, décorée de lumière comme chez nous pour Noël en l'honneur des fêtes de l'Assomption. Et la mère de Dino avait encore bon pied bon oeil pour nous accueillir à cette heure tardive. Mozzarella au lait de bufflonne (ici on dit "di bufala"), jambon de pays et salade de tomates au basilic nous attendaient sur la grande table de la salle à manger, imposante pour un appartement, notamment par sa hauteur sous plafond, trois mètres au moins, et les toiles accrochées au mur. En face de moi, trois panneaux représentent la Divine Comedie de Dante, enfer, purgatoire, paradis... Ce qui m'a le plus surprise, cependant, ce sont les grilles ouvragées et munies de solides serrures aux clefs compliquées qui bouclent les fenêtres, bien que nous soyons au troisième étage. On ne détrousse pas que les touristes, et les petites villes ne sont pas plus calmes que les grandes en ce domaine : une semaine plus tôt, la maman de Dino s'est fait dérober son trousseau de clefs, et a du changer toutes ses serrures et le code de l'alarme...

De mozzarella en bavardages, il était quatre heures lorsque nous nous sommes enfin couchés, je devrais dire écroulés, dans le grand lit de la chambre matrimoniale, que la mère de Dino nous prête durant notre séjour...

Lecture de voyage : Un garçon d'Italie - Philippe Besson

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